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Critique de la raison pure de Socrate, prép. pour le BAC 2017

Cette distinction entre a priori et a posteriori a été introduite par Kant qui la lie à la distinction entre jugement analytique et jugement synthétique. La question de savoir s'il y a des connaissances a priori devient centrale dans toute théorie de la connaissance10.

« Une connaissance est dite a priori, si elle est indépendante de l'expérience, a posteriori, si elle en dépend ». Selon Kant, il existe un critère infaillible pour distinguer la connaissance a priori : est a priori toute proposition universelle et nécessaire, comme de l'idée, que l'expérience ne nous apprend pas, qu'une chose est ceci ou cela, mais qu'elle ne puisse pas être autre simultanément. Les propositions mathématiques sont universelles et nécessaire de même que la proposition : « tout ce qui arrive a une cause »11.

Dans la conception de Kant « une connaissance a priori n'est pas une connaissance antérieure à l'expérience mais la connaissance immanente à l'expérience car il y a des conditions fixes sans lesquelles l'objet ne saurait être un objet pour nous »
Le transcendantal

Par « transcendantal » Kant désigne « ce par quoi une connaissance a priori est possible »12. Par conséquent l'« idéalisme transcendantal » sera la doctrine pour laquelle tout objet de connaissance est déterminé a priori par la nature de notre « faculté de connaître »N 5.
Les jugements

On doit commencer par distinguer les jugements analytiques des jugements synthétiques. Un jugement est analytique lorsqu'il se contente d'expliciter le contenu d'un concept. « Quand je dis tous les corps sont étendus, c'est là un jugement analytique, car je n'ai pas besoin de sortir du concept que je lie au mot corps pour trouver l'étendue unie avec lui ; il me suffit de le décomposer, c'est-à-dire de prendre conscience des éléments divers que je pense toujours en lui pour trouver ce prédicat »13. Dans l'exemple : « les célibataires ne sont pas mariés », je lie deux concepts (« célibataire » et « pas marié ») mais le prédicat « pas marié » est déjà contenu dans le sujet de la phrase « célibataire ». Le jugement « les célibataires ne sont pas mariés » n’est donc pas une connaissance au sens précis du terme : il ne nous apprend rien sur le monde, il s'agit juste d'un jugement analytique (le prédicat est déjà contenu dans le sujet, et la proposition « les célibataires ne sont pas mariés n'a, de ce fait, que rendu explicite ce qui était implicite ».

Il existe un deuxième type de jugements : ce sont les jugements synthétiques. À la différence des jugements analytiques qui sont nécessairement a priori (en ce qu'aucun recours à l'expérience n'est nécessaire pour les formuler, une explicitation de l'implicite est la seule opération qu'ils permettent d'accomplir), les jugements synthétiques lient ensemble deux concepts qui ne sont pas évidemment liés. Sera synthétique le jugement dans lequel le prédicat ajoute quelque chose au concept du sujetN 6. Ce sont pour Kant les seuls jugements qui sont, à proprement parler, producteurs de connaissance. Si par exemple, à propos d'une table qui est effectivement en laiton, je formule le jugement : « cette table est en laiton », il est clair que ce n'est que parce que j'ai fait usage de mes sens (et, plus précisément, du sens externe) que j'en arrive à la formulation de ce jugement a posteriori. Dans cette perspective, on peut dire que le jugement est synthétique. Il opère la synthèse de deux concepts (le concept de « table » et celui de « laiton ») qui ne sont pas nécessairement liés. Bref, c'est le détour par l'expérience (sensible) qui m'a permis d'en opérer la synthèse.

Surtout, « la grande découverte de Kant, celle qui donne toute sa portée à sa « révolution copernicienne », c'est qu'il existe une troisième sorte de jugements, les jugements synthétiques a priori. Ceux-ci sont « universels et nécessaires », mais de plus ils nous permettent d'étendre nos connaissances, alors que les jugements analytiques ne peuvent que les expliquer ou les éclaircir »14,N 7. Ces jugements synthétiques a priori ont de tout temps, inspiré les Mathématiques et la Physique mais Kant s'interroge sur le point de savoir s'ils sont également possibles en Métaphysique15.
Les formes

Georges Pascal résume la Critique ainsi : « On peut dire de la Critique de la raison pure qu'elle est un inventaire des formes a priori de l'esprit, en tant qu'il est une faculté de connaître ». Notre « faculté de connaître » dérive de deux sources de nature différentes, d'une part d'une réceptivité c'est-à-dire d'une sensibilité ou « faculté des intuitions » et d'autre part d'une spontanéité située dans l'entendement, autrement nommée, « faculté des concepts »16. L'une et l'autre source comportent des modes a priori.
Formes a priori de la sensibilité

Les formes a priori de la sensibilité ou intuitions pures (indépendantes de toute expérience) sont l'« espace » et le « temps ». Il faut quelque chose comme le temps et l'espace qui tels des cadres universels permettent de percevoir les choses. L'espace ( les trois dimensions) est la forme du sens externe, le temps la forme nécessaire à la perception dans la durée des « états d'âme »
Formes a priori de l'entendement

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