
La communication institutionnelle à l'épreuve de la gouvernance démocratique : Etude du cas du Benin de 1990 à nos jours
Les politiciens mesurent à sa juste valeur, la portée de la communication institutionnelle. Ils savent qu’elle est facile à être mise en œuvre et qu’elle a un effet démultiplicateur du discours qui traverse le temps. Sauf qu’ils la dénaturent par le mensonge, sous tous les cieux de l’univers. Or, Aulu-Gelle, auteur des Nuits attiques, citant Publius NIGIDIUS FIGULUS un savant romain, mentionne : « … Entre dire un mensonge et mentir, il y a une grande différence : c’est que celui qui ment ne se trompe pas, il veut tromper ; celui qui dit un mensonge est lui-même trompé … ». Celui qui dit un mensonge, c’est celui qui le relaye par ignorance. Les politiciens mentent aux citoyens. Se faisant, ils commettent une double faute. Ils mentent et font dire des mensonges aux citoyens. Ils feraient mieux de faire preuve de patriotisme et de courage en mettant les citoyens face à leur responsabilité à travers un discours authentique. Sinon, leur réveil, même tardif, va s’avérer menaçant pour l’ordre constitutionnel établi. C’est le cas au Bénin. La Dichotomie entre les déclarations et les actions des présidents béninois a provoqué des mouvements sociaux qui ont mis à mal la jeune démocratie du pays. Aussi, les Béninois rejettent-ils le rigorisme en communication institutionnelle…