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MILLE VIES SAUVAGES / NICOLAS EUDINE

- Monsieur Kein ? dit la blonde. Je suis heureuse que vous ayez pu vous libérer à l’improviste. Monsieur Charles et moi-même bien sûr, et ne parlons pas de nos hôtes... Nous n’attendions que vous.

Qu’est-ce que cela voulait dire ? Je n’y comprenais rien. Un carrosse avec chauffeur m’enlevait chez moi. Il me ramenait dans une propriété luxueuse. Là, une blonde commaque affirmait, en chaloupant du cul, que j’étais le clou de la soirée ; une sorte d’invité mystère que tout le monde attendait. Il était où le malaise ? On se payait ma poire…  Seulement, j’étais incapable de répondre à ces questions. Je ne pouvais mettre en route une mécanique intellectuelle. À cet instant, j’étais entièrement plongé dans le décolleté de la blonde. Je frissonnais... La chair est faible. Elle détruit les velléités de l’esprit... Aujourd’hui encore, l’évocation de cette blonde accorde quelques circonstances atténuantes à ma conduite.

Le domestique s’effaça, remplacé par la jolie blonde, qui me confia s’appeler Manon. Quel beau petit prénom je pensais… Manon… La déesse, répondant à ce joli prénom, fendit la foule pour me faire pénétrer dans la villa. Je me rendis compte que je n’avais pas pris garde aux arbres fruitiers du jardin, car je regardais louvoyer le cul de ma beauté. Il réclamait à la seconde, devant mes yeux, la schlague.  Ce cul était beau, comme un tableau de Vermeer, et je pensais à ces vers d’Apollinaire dans ‘’ Les Poèmes à Lou ‘’.

 

Je peux me prosterner

Comme vers un autel

Devant ta croupe

Qu’ensanglantera ma rage.

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