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Les Regrets - Joachim Du Bellay

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Joachim Du Bellay, originaire de la région d'Angers et ayant fait ses études à Paris, part en 1553 pour Rome avec son oncle, le cardinal Jean Du Bellay pour lui servir de secrétaire et d'intendant.
Après la période de découverte de la « ville éternelle », il se lasse des intrigues de la Curie romaine et commence à souffrir de l'exil de sa patrie. Ces sentiments seront la source d'inspiration des sonnets écrits tout au long de son séjour romain – Les Regrets et les Antiquités de Rome –.
Il rentre en France en 1557 et fait paraître son recueil chez son ami et éditeur Morel.

Le recueil comprend 191 sonnets, tous en alexandrins. La forme adoptée par Du Bellay est nouvelle bien que le recueil soit de facture pétrarquiste. Les Regrets incluent le poème le plus célèbre de Du Bellay : Il est inspiré par le mythe d'Ulysse en quête du retour dans sa patrie, mais imite Virgile que les poètes de La Pléiade admiraient beaucoup.

Le thème principal des Regrets est bien la passion du poète pour une femme. Il y parle de l'absence ou le rejet de l'aimée. Le sonnet est la forme consacrée par Pétrarque, et Du Bellay l'utilise ici. Il fait l'éloge des femmes, des qualités de la grande dame, elle est divinisée, idéalisée.


Extrait :

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison,
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plait le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plait l’ardoise fine,

Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Lyré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la douceur angevine.
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