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LA CRISE DE L’UTILITÉ

Quelle est cette alchimie qui nous oblige à faire des choses que nous ne devrions plus faire et nous empêche de faire des choses que nous devrions faire ?

Nous devons faire la transition écologique et sociale, réduire notre temps de travail, et ne consacrer nos efforts vers des domaines socialement et écologiquement utiles, mais nous restons immobilisés par l’éventualité d’un système socio-économique inconnu. Comment organiserions-nous nos vies si l'emploi disparaissait, ou était drastiquement réduit en nombre de places ?

Pourtant, nous devons impérativement cesser de produire des choses polluantes, mais nous semblons être coincés avec le fait que si nous faisions cela, si nous mettions un frein au consuméro-productivisme, nous serions soudainement démunis dans un monde où « faire quelque chose avec votre vie », s’assumer économiquement dans des activités marchandes et rentables, semblent êtres devenues des normes incontournables.

Le but de ce livre est de réaliser qu’une grande partie de ce que nous nous forçons à faire n’a aucune utilité réelle, aucune raison d’être fondamentale, sauf de donner du labeur, des responsabilités et des distinctions sociales à des individus qui semblent ne devoir leur salut qu’au travers de leurs professions.

Le travail est ainsi devenu l'objectif central de l’organisation humaine. Le ciment de nos cultures. Il est le point de convergence de tous nos processus d’appartenance, d’acceptation, de gratifications, de reconnaissances de distinctions sociales et de beaucoup d’autres choses.

Dans notre société, qui a érigé le travail en une sorte de vérité morale et a adossé le mérite sur la comptabilité du « plus faisant », on rencontre souvent des individus dont le destin social n’est que « faire pour faire », produire pour produire, même si rien de pertinent n’est à faire ou à produire. Dans cette ambiance où l’action humaine est conditionnée par la finance, on se pousse à la « bullshit innovation », à la création d’ « activités d’utilité artificielle », car ce sont ces domaines bullshit et polluants qui feront réussir les hommes tout en satisfaisant des critères financiers.

Le but de nos activités n'est pas tant de produire des choses vraiment utiles à la société que d’obtenir approbations et gratifications de sa part pour avoir fait quelque chose qui nous permet de nous assumer économiquement. Nous attachons plus d'importance à l'action pour l'action qu'en la réelle pertinence de ce que nous produisons.

Nous nous poussons à faire de l'inutile pour nous proclamer utiles et bankables au regard des autres ! En définitive, nous ne sommes que des bluffeurs, nous passons nos vies à inventer du bluff pour continuer de bluffer et de gagner nos galons d'homo œconomicus respectables, solides et méritants.

La planète avait-elle besoin de cela ?

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